Le réveil sonne et m'extirpe de mon rêve. Un grognement accompagne les bip insupportable pendant quelques secondes avant que je me décide enfin à quitter le confort de ma couette. J'aurai aimé rester encore quelques minute au chaud, sous mes draps mais... Le devoir m'appelle. Enfin, mon colocataire et mon nouveau collègue m'appelle. Alors que je traîne des pieds jusqu'à la cuisine, je réalise soudainement que bientôt, je ne pourrais plus me balader aussi « librement » dans ce logement. Enfin, aussi peu vêtue, du moins.
J'attrape une tasse de café, et je m'assois distraitement sur le plan de travail. Heureusement que j'ai pris le temps de faire le ménage, sinon, ce pauvre homme aurait paniqué en voyant la quantité astronomique de vêtement qui était dispersée ici et là. Je n'ai jamais été une adepte du rangement, loin d'être une maniaque, je préfère largement mon petit désordre à une maison aussi bien rangée qu'un musé. J'espère qu'il en sera de même pour cet homme. J'engloutis littéralement le liquide chaud et quelques peu amer avant de filer en direction de la salle d'eau. Il ne faut pas que je sois en retard, surtout pas.
Et une heure et quart après cela, je suis enfin à l'académie. Comme à chaque fois que je met les pieds ici, je suis apprêtée de manière plutôt correcte. Mes cheveux sont parfaitement coiffés, mon visage quelques peu maquillé, et je porte cet éternel sourire sur mes lèvres pleines. Enfin, trêve de flatterie, il est grand temps que j'aille à la rencontre de ce nouveau venu.
Je connais les lieux, et heureusement puisque je suis censé lui faire visiter l'établissement. Je déambule rapidement dans le hall, saluant ceux qui doivent l'être et bientôt, j'arrive devant la salle des professeurs. Deux de mes collègues en sorte et me salue d'un large sourire accompagné d'un signe de main. Elles ont l'air niaise là, de quoi elles étaient en train de parler au juste ? Enfin, c'est pas mes affaires. J'entre donc finalement, et mes yeux se posent sur celui que je devine être mon nouveau collègue. Un sourire aimable vint orner mes lèvres alors que je m'approche à pas rapide. Je m'arrête finalement à quelques pas de lui, pour ne pas lui rentrer dedans, et je tends finalement ma main, pour le saluer de manière... pro ?
« Bonjour, vous devez être... Miles ? Enchantée, je suis Cassidy. »
Il n'y a pas plus bateau comme phrase, mais, eh, je fais ce que je peux.