Il paraîtrait que la nouvelle prof de "tolérance" aie des tendances cannibales... - Lamavoyeur
On dit que la première du classement de l'Académie n'a pas eu un seul ami pendant tout son cursus... - Lamavoyeur
Eh les gars ! J'ai entendu dire que Ritsu aurait dit à Zack que Kelya aurait des vues sur Skye mais qu'elle aime trop le fouet de Alistair pour oser déclarer sa flamme à l'élue de son c*l - Anonymousse
Plop? Apparemment les disputes de couple se font de plus en plus fréquentes dans le placard de Caym et Adriel...
« Suite à l'attentat perpétré sur la personne de Charles Emmett, le délégué de la commission nationale de Recherche et Développement, pendant la démonstration des nouvelles technologies conçues pour amener la paix et la sécurité à Shadow City, les autorités n'ont pas encore présenté de coupable. Selon nos sources, il pourrait s'agir d'un acte terroriste pro-maudit non revendiqué. »
La forêt avait vraiment des bruits bien à elle. Mais au moins, au contraire de ceux des humains, ils ne me surprenaient pas. Il fallait dire que les fourmis qui couraient sur le sol terreux, les oiseaux qui faisaient leur vie, les animaux qui se promenaient le plus silencieusement possible, je connaissais. C'était des sons qui avaient bercé mon enfance et quelque part, je les remerciais d'exister. Avec mon ouïe, un monde de silence aurait juste été une torture indicible. Peu de gens le comprendraient mais je préférais cela...
J'étais sorti du sentier, suivant les bruits d'ailes des papillons. C'était eux que je cherchais en particulier. Je voulais des chenilles. Je voulais pouvoir les étudier de plus près moi-même, je voulais comprendre comment elles évoluaient dans la nature et dans le vivarium que je m'étais acheté. Je doutais que mon projet plaise à mon colocataire, mais je pouvais faire valoir que mes études étaient sur le sujet, et ce n'était pas faux. Mon mémoire ne pouvait être sur un autre sujet que l'organisation de la flore grâce aux insectes. Je savais bien que je ne saurais faire pousser des fleurs sans leur aide...
Je trouvais enfin une superbe clairière, très lumineuse. Les papillons volaient gracieusement, se posaient avec délicatesse sur les corolles et butinaient le nectar avant de reprendre leur envol. Je leur enviais un peu cette facilité à se déplacer. Je me sentais toujours si lourd quand je faisais attention à la façon dont mes pieds foulaient la terre. Finalement, je déposai la cage transparente que j'avais emporté et mon sac contenant quelques livres. Je ne voulais pas me tromper en prenant la nourriture de chaque chenille. Je pris mon carnet, commençai à noter.
Début de l'expérience avec la récupération de chenilles. Pas plus de cinq. Traitement des données sur chaque insecte de mise.
En somme, j'allais les catégoriser, les décrire avant de les mettre dans la cage. Laissant mon carnet, le crayon sur l'oreille, je me mis en quête de mes petits trésors. Une grosse chenille verte attira bientôt mon attention. Fabuleux spécimen rien que par la taille. Cependant, à son comportement, j'étais quasiment certain qu'il ne tarderait pas à tisser sa chrysalide. Or, je voulais plutôt des spécimens qui me permettrait une longue observation.
Tout à ma recherche, j'entendis tout de même que l'on s'approchait de l'endroit où j'étais. Me cherchait-on ? Si oui, qui et pourquoi ? J'essayais de me souvenir... Hum, j'avais laissé une fausse mante religieuse dans les affaires de mon colocataire... Et piquer son carnet à dessins. Mais il n'aurait pas l'audace de me poursuivre jusqu'ici ? C'était lui qui l'avait cherché de toute façon. Au lieu de m'être un temps soit peu utile, il m'ignorait et partait à des heures indues pour être sûr de ne pas avoir à discuter avec moi.
Je commençais à peine ma revanche... Et encore, je me trouvais bien gentil avec lui. Je tournai la tête vers la personne qui venait donc à moi...
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Adriel Vial
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Mer 29 Mar - 14:42
Tuer ou ne pas tuer
Encore un réveil dans cette chambre avec l’autre. Inutile de préciser que s’était avec une grande joie qu’Adriel s’en allait chaque fois que le soleil pointait le bout de son nez et tout aurait dû se passer de la même façon, très exactement. Le blond se leva dès que la lumière vint éclairer son visage, il prit ses affaires de toilettes, s’ensuivit une bonne douche, un moment de calme à l'abri de celui qui comptait réellement héberger des bestioles plein la chambre… comme si toutes celles qui finissaient dans le placard du blond ne suffisaient pas.
En règle générale, Adriel évitait de réagir en voyant les « cadeaux » laisser dans son placard, se serait offrir de la confiture à la vieille cochonne qui lui servait de colocataire. Les créatures finissaient donc libérées, où, pour les fausses, elles étaient mises en pièces et laisser au milieu des draps de l’autre.
Bref, retour de la douche, le garçon portait un jean noir, et un t-shirt blanc couvert d’arabesques noires. Avec ça, il passa ses chaussures, prit son portable, ses clés, et parti récupéré son …
-L’encu…
Pas de doute possible, son carnet n’avait pas bougé depuis son arrivée, pourtant, dans le doute, et pour ne pas faire goûter le sol à son colocataire ans raison, Adriel commença à chercher, il fouilla son bureau, son armoire, son sac, son lit, tout ce qui était à dispo et Parti même à la salle d’eau. Puisque de son coté, rien, il retourna littéralement le lit de l’envahisseur, vira ses draps et couvertures dans le couloir, puis ses vêtements furent éjectés de l’armoire, suivit très vite de tous les papiers qu’il gardait dans son bureau.
Pas ici, soit, je vais le tuer.
Le blond quitta la chambre, laissant tout en l’état et parti à travers les couloirs, arborant une humeur purement massacrante, il ne cherchait absolument pas à éviter les regards pour le coup, se contentant de marcher droit devant. Le jeune homme fit trois fois le tour de l’établissement, il passa par la bibliothèque, le gymnase, l’extérieur, et finit par aller en forêt lorsque toutes les autres options furent épuisées.
L’aller en forêt était purement et simplement fait au pif, il retrouverait son carnet à dessin, peu importe combien de foi il devrait faire le tour de l’établissement. Que l’autre lui mettre des bestioles dans ses affaires… ok, que son lit devienne un champ de fleurs pour le plaisir d’un con… à la rigueur, que, pour une raison un peu floue, il continue de casser les noix alors qu’Adriel ne lui décochait pas le moindre mot… merde mais … ok…
-Toi !
Coup de bol, ou pas, il finit par tomber sur le casse-pieds du siècle.
-C’est quoi exactement ton problème ?! T’as envie de finir en engrais ?!
Mais mon carnet !! Il va en chier comme pas permis le faux muet.
C'était bien mon colocataire. Il me parlait enfin. Bon, pour dire un simple "toi", mais n'était-ce pas déjà un début. Je me redressai après avoir posé la chenille sur l'emplacement où je l'avais trouvé. Je n'allais pas le laisser faire du mal à cette splendide créature. Ses deux questions auraient pu me faire rire si j'avais su supporter le son de ma voix mais je me contentai de le faire silencieusement. Un rire restait un rire, non ? Ah, que c'était bon de le voir furieux et prêt à... Comment avait-il dit ? "De me changer en engrais".
Sauf que non, je n'étais pas pressé de mourir.
J'avançai vers lui et lui tendit une feuille déjà préparée d'avance pour ce moment grandiose. Non, je n'avais pas fini de l'irriter, j'avais des conditions pour que cela s'arrête et s'il ne les faisait pas... Oh, je savais qu'il se vengerait, j'étais même certain qu'il l'avait déjà fait, probablement en retournant toutes mes affaires dans une vaine tentative de m'énerver et de retrouver son carnet.
Bonjour à toi aussi. Il y a quelques conditions à accepter si tu veux poursuivre cette conversation.
Il pouvait finir de retourner mes affaires présentes dans la clairière, il ne le trouverait pas là. Jamais garder une trace de son crime sur soi, c'était bien connu et il n'y avait pas besoin d'avoir beaucoup de cervelles pour comprendre la raison de cette évidence. Pas de preuves, pas de crimes. J'attendis quelques secondes, amusé de le voir si furieux. A que c'était bon de répandre la mauvaise humeur. Et puis c'était de sa faute, il avait commencé et personne... Absolument personne...
Tout d'abord, tu cesses de m'ignorer comme tu le fais. Nous sommes colocataires, nous devrions pouvoir compter l'un sur l'autre un minimum.
Je ne demandais pas la lune, il en était conscient. Mais je me doutais d'avance qu'il ferait le difficile en lisant ce deuxième papier. Pourtant, c'était de sa faute à lui si j'avais besoin de lui. C'était lui qui vivait sur le même territoire que moi, il devait donc se plier à quelques petites choses. Vraiment minimes pour le moment. Il serait toujours temps de lui demander de tuer pour moi plus tard. Beaucoup plus tard. Un être comme lui, il fallait le travailler longtemps pour en obtenir tout ce dont l'on pouvait avoir besoin.
Je tendis encore une note.
Ensuite, je veux que tu me parles un peu de toi quand tu rentres le soir après ta journée. Pas forcément en détails mais que tu me parles.
Ça encore, ça risquait de ne pas passer facilement et donc, je croisais les bras tout en l'observant, mon sourire affable sur les lèvres. Mes yeux ne cachant pas du tout l'amusement froid que j'éprouvais. Moi, j'avais tout mon temps et je savais où était son carnet. Pas lui. Quant au fait que je le soûlais, rien à faire. J'étais là pour être un de ses cauchemars doux dont on a peur mais qu'on espère un peu en secret pour se faire peur et se sentir vivant.
A la fin, je le rendrais dépendant de moi. Je m'en faisais la promesse.
Alors, voulait-il connaître la dernière condition ?
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Adriel Vial
Newbie
Mer 29 Mar - 19:56
Tuer ou ne pas tuer
Et le retour des papiers. Le premier réflexe du blond à cet instant précis aurait été de le déchiqueter et de le faire manger à son faux brun d’auteur, comment pouvait-il être si chiant alors qu’il ne parlait même jamais.
-Va chier.
Non, il ne serait ni gentil, ni poli, ni agréable, ce type étant un nuisible particulièrement ennuyeux, pas moyen qu’il se montre courtois. Quand on commence par un caprice, on n’espère pas avoir de la douceur et des câlins juste derrière, en plus, il ne fallait pas se mentir, ce mec était particulièrement pété nouilles.
-Tu veux converser, parle, et rends-moi mon carnet, et arrête de me les briser. Là on conversera autant que tu veux.
Autant dire que l’air amusé du muet n’arrangeait rien à l’humeur du blond, qui, s’il s’écoutait, le frapperait jusqu’à lui faire crier ou se trouvait son carnet. Enfin, il se saisit quand même de la seconde feuille et lisait le message avec un air purement dubitatif sur le visage… Sans blague… il me prend pourquoi exactement ?
-Tant que tu ne dormiras que d’un œil, tu pourras compter sur moi pour faire en sorte que tu te réveilles.
S’était déjà une façon de compter l’un sur l’autre non ? Le blond prit la dernière notre avec un air de plus en plus dubitatif et fermé... Ce type… Ce type !
-Mais va te faire mettre.
Pas moyen de rester poli et calme, comment le pourrait-il alors que ce mec se montrait si stupide, s’il n’avait pas commencé par se plaindre alors même qu’ils faisaient à peine connaissance. Si ça n’avait pas été lui qui avait eu le carnet, Adriel se serait déjà barré, ou l’aurait assommé et tiré jusqu’à la rivière la plus proche pour le noyer, juste un peu.
-C’est bon, on a eu ce qui doit s’apparenter le plus à une conversation dans ton esprit tordu d’aliéné, alors dépêches-toi de me rendre mon carnet.
Impossible de partir sans s’il ne devait y avoir qu’une seule chose qu’Adriel garderait toujours plus précieusement que sa vie, ce serait son carnet.
-Si je te promets d’être un bon petit bisounours et de ne plus t’ignoré, tu me rendras mon carnet ? Et t’iras mourir ?
Que de poésie dans la bouche de cet artiste ! J'étais franchement ébaubi par son langage châtié et son égard pour notre belle langue. Oui, ceci était du sarcasme. Cependant, comme il n'avait pas encore déchiré mes petits bouts de papier avant même de les avoir lus, j'avais une petite victoire. Certes par chantage, mais une victoire tout de même.
Mais il fallait qu'il me donne envie de le tuer. Ce n'était vraiment pas sympathique de sa part de me demander à parler. Je pourrais penser qu'il savait que je n'étais pas muet mais je ne parlais jamais. Même quand j'étais seul puisque c'était pour moi que je ne m'exprimer pas. Il mériterait à cet instant même d'être de la bouffe pour tous les insectes de la clairière... Je devrais non ? Qui saurait que je l'avais tué si je le faisais ici ?
Non, ce serait renoncer à me l'approprier... J'écrivis donc rapidement en récupérant mon crayon sur mon oreille et lui donnait.
Ce n'est pas comme si je te demandais la lune, je veux juste repartir sur de bonnes bases.
Il était vraiment obsessionnel à propos de son carnet. Ses dessins devaient drôlement compter pour lui. Je ne m'étais jamais attaché à quoique ce soit de matériel, ayant toujours pensé que les scientifiques finiraient par m'emmener loin de ma chambre. Et donc, de toutes mes affaires qu'ils avaient choisi de A à Z. Le souvenir de ma chambre si impersonnelle flasha devant mes yeux. Elle ne me manquait pas. Peu de choses me manquaient. C'était sans doute en partie pour cela que je le voulais pour moi. Pour avoir enfin... Une personne qui me donnerait envie d'être plus... humain. Je détestais ce mot.
Allons, c'est si difficile de passer l'éponge ? Tu es l'aîné, tu devrais savoir y faire à moins d'être très rancunier. En plus, c'était la première fois que je côtoyais quelqu'un qui ne soit pas un scientifique venu expérimenter sur moi.
Il allait être vraiment très irritant à faire le difficile alors que ce serait si simple de céder. Je pourrais presque croire qu'au fond, il aimait que je l'emmerde. Ce qui donnerait sur lui l'aperçu d'un masochiste en puissance qui ne saurait que faire pour avoir encore plus de coups de la part de son colocataire. C'était à dire moi. Et non, je n'irais pas me faire mettre. Si j'avais voulu baiser, je n'aurais pas attendu aujourd'hui. Rien que l'idée du bruit que ça faisait, j'étais écœuré. Les gens se rendaient compte de ce que c'était comme... immondice ?
J'esquissais donc une grimace de pur dégoût alors qu'il continuait avec un visage fermé, bien énervé. Il n'avait pas fini de l'être. Tant qu'il ne céderait pas, je ne le lâcherai pas. Et avec l'enfermement que j'avais subi, j'avais toutes les ressources qu'il fallait pour me montrer plus qu'insupportable. Il n'imaginait pas combien.
Je ne suis pas fou, merci. Et ceci est à peine une ébauche de ce que je voudrais avoir. Oui, c'est capricieux, et ? Tu attends de moi de savoir agir comme tout autre être normal. Dans ce cas, apprend moi à le faire..
Ça devrait lui couper la chique, ça. C'était facile de tout me mettre sur le dos. Sauf que si je ne savais pas, je ne pouvais pas agir. Pas que je comptais réellement changer, il ne fallait pas exagérer mais je pouvais peut-être faire des efforts. Tout dépendait de lui, bien sûr. S'il faisait le con, je n'aurais aucun regret à être comme je l'étais avec les scientifiques. Sa promesse vide me laissa un pâle sourire et je lui donnais ma dernière condition avant de m'en retourner voir les chenilles, en trouvant une toute jeune qui serait justement acceptable pour mes futures observations. Je pris alors mon carnet de cours et je notai ses caractéristiques.
Oh, et la dernière condition ?
Dernière condition : dessine-moi.
J'aurais pu lui demander de ranger le côté de ma chambre puisqu'il avait sûrement tout retourné mais ce serait contre productif. La chenille dans ma main, je l'écoutais et la regarder se déplacer tout en tendant un dernier bout de papier à Adriel Vial. Mon colocataire.
Je voudrais juste un ami...
Pas que ça le toucherait immédiatement en plein cœur mais ça finirait par faire son chemin dans son crâne. J'en étais persuadé.
Messages : 116 Date d'inscription : 16/02/2017
Adriel Vial
Newbie
Jeu 30 Mar - 16:57
Tuer ou ne pas tuer
Bin un peu quand même. Franchement niveau réclamation farfelues il faisait fort sn colocataire, avec sa tête impassible il serait presque, encore plus, énervant, si s’était possible. Partir sur de bonnes bases aurait été facile, il lui aurait suffit de se retenir au moins deux minutes d’être lui-même et tout se serait plus ou moins bien terminer. Et les papiers défilaient comme si ils suffiraient à apaiser la colère que le muet avait fait naitre. Certes, le fait de lui dire de parlé avait été cruel, mais en même temps, la colère fait dire n’importe quoi en plus, il ne méritait absolument pas qu’Adriel s’inquiète de sa réaction, rien à faire qu’il soit fâcher, bien au contraire, s’était plaisant de sentir naitre cette émotion alors qu’il l’observait.
Enfin, il fini tout de même par détourner son regard pour s’évité trop de capture d’émotion, lisant les morceaux de papiers les uns après els autres.
-Oh navré, toutes mes plus plates excuses, c’est vrai je suis le plus vieux donc je devrais tout prendre sur moi, c’est vrai que ça parait logique maintenant. Je vais donc devoir prendre son meurtre sur moi … tant pis.
La suite encore une fois tira un air dubitatif au blond qui n’attendait absolument rien d’autre que son carnet, rien à faire de sa peine, là tout ce qui comptait s’était son carnet, son souvenir que personne n’aurait du pouvoir lui prendre, jamais. Le brun poursuivit ses conditions et la dernière… elle… elle fit juste rire le blond.
-Sérieusement ?!
S’était quoi ça, qui se faisait des amis comme ça.
-Je ne dessine que ce qui m’inspire. En plus… merde mais non quoi, rien à faire de lui, juste le carnet et pas lui.
-Rends-moi mon carnet, j’y penserais. Je n’ai aucune envie de devenir son ami.
Le blond resta un moment a attendre avant de s’assoir au pied d’un arbre, attendant le retour de son carnet, il voulait un dessin, il allait le lui faire.
Pourquoi n'étais-je pas surpris par le fait qu'il déformait mes propos ? Je disais que je ne devais pas être le premier à être un peu chiant avec lui. Il avait toujours vécu dehors lui, contrairement à moi qui découvrait la liberté. Pas que je le lui noterais la chose, il n'avait pas besoin de tout savoir sur moi. Et au cas où je pourrais lui en inspirer, je ne voulais pas de sa pitié. J'avais grandi seul, sans personne à qui faire confiance et c'était mieux comme ça. Parce que quand je voyais tous ces gens autour de moi, leurs bêtises et leur ignorance, j'avais juste envie de les tuer.
Aussi, je secouai négativement la tête à ses dires avec ce regard impassible que je possédais presque toujours. Bien sûr, il "n'écouterait" en rien ce que je voudrais lui signifier en faisant cela mais au moins, je l'avais fait. S'il voulait être un abruti fini, c'était son problème, pas le mien. Tant qu'il faisait enfin ce que je lui demandais, je saurais composer avec la bêtise latente qui courrait dans son être.
Ma chenille finalement dans sa boîte, je le laissais rire comme le crétin qu'il restait en ce moment précis. Il avait pensé que je lui demanderai quoi ? Et oui, j'étais sérieux, sinon je ne l'aurais pas écrit. C'était mon avantage ça, je ne disais pas tout ce qui pouvait me passer par la tête en ne pouvant pas utiliser ma voix. Pas comme lui. Quant au fait que je ne l'inspirais pas, rien à faire. Tant qu'il s'exécutait, il pouvait même faire un dessin de moi nu ou à faire des choses très étranges que je m'en fichais. Parce que ça voudrait dire qu'il m'avait regardé. C'était ça qui importait. Qu'il passe du temps avec moi.
Le voyant finalement s'asseoir, je vins lui tendre mon carnet et mettre à sa disposition deux trousses. L'une contenait des crayons noirs et de couleur ainsi que des fusains. L'autre contenait des feutres de diverses qualités, capables de donner différents impacts.
Fais ce dessin maintenant et je te laisserai ensuite tranquille le reste de la journée après que t'avoir rendu ton carnet.
Sachant pourtant que je n'aurais aucun moyen de pression pour qu'il accepte ensuite de me parler les jours qui suivraient. Mais justement, il fallait qu'il se rende compte que c'était lui le cruel dans l'histoire. Peu de personnes avaient même envie de côtoyer quelqu'un qui aurait un problème physique. Nous étions déjà en marge de la population à cause de nos pupilles. J'en rajoutai en ne parlant pas. J'allais appuyer encore et encore sur le fait que personne ne m'acceptait dans l'école. Ce qui était vrai et avec les autres, je n'avais pas fait de caprices.
Peu importe combien il ne voulait pas le montrer, il était quelqu'un de bien. Et même si c'était à l'usure, il craquerait.
Tu peux me dessiner comme tu veux. Et prend le temps qu'il te faut. De toute façon où il est, ton carnet ne risque rien. Je ne l'ai pas ici.
Je m'assis presque en face de lui, entouré des fleurs de la clairière. Puis je me mis sur le côté, attrapant un livre de mon sac pour l'ouvrir ensuite sur ce dernier et me mettre à lire. Oh, je doutais qu'il me prenne dans cette pose, ni même qu'il prennent la peine de réellement faire quelque chose de correct. Mais au moins, il ne pourrait pas dire que je n'avais pas essayé de l'aider. Je repris aussi mes notes, pas très inquiet, pas du tout, même. Je lui fis un plus beau sourire quelques secondes avant de lui jeter une boulette où il était écrit.
Montre ta haine, si besoin. C'est bon de faire des catharsis.
Oui, je l'avouais, j'étais un peu moqueur.
Messages : 116 Date d'inscription : 16/02/2017
Adriel Vial
Newbie
Ven 31 Mar - 14:00
Tuer ou ne pas tuer
Donc l’autre avait réellement prévu de se faire dessiner, là ça passait du guide « se faire des copains pour les nuls » à « je m’aime, aime-moi. ». Le blond resta quelques secondes à observer le carnet, puis le prix de mauvaise grâce, si c'était le seul moyen de récupérer le sien, soit, il se plierait à l’ordre de l’autre tache.
-Il à intérêt à ne rien risquer.
Adriel prit la trousse de crayon de couleur, pas utile de prendre des feutres, ou de faire tout ça bien en détail, l’autre voulait un dessin ici, sans inspiration, soit, il allait lui faire et puisque c'était un caprice…
Le blond découpa rapidement une page, la froissa pour la mettre en boule dans sa main avant de la jeter sur la tête de l’autre. Puisqu’il voulait voir sa « haine », qu’il se fasse plaisir. Enfin bref, le dessin ne mis pas bien longtemps, les traits n’étant pas particulièrement appliqués et la représentation assez infidèle au modèle. Adriel avait commencé par faire de son compagnon de chambre, un bébé, dans un kigurumi lapin, qu’il avait fait de la même couleur que ses yeux, il l’avait assis face à une carotte sur laquelle une chenille grimpait.
Voilà, le dessin, pas plus élaboré que nécessaire, qui avait pris une petite dizaine de minutes, le temps de tout tracer, de mettre en couleur.
-Satisfait ?
Le blond se leva et rendit son carnet à l’autre, mettant les mains dans ses poches.
- Rends-moi mon carnet maintenant.
Peu importe où il était, à compter de ce jour, le carnet serait sous l’oreiller de son propriétaire, et dès qu’il quitterait la chambre, celui-ci le suivrait. Quelle idée de le coller dans la même chambre qu’un sociopathe …
Non mais franchement, il pensait réussir à m'irriter avec cette boule de papier ? On m'en avait jeté à la bibliothèque plus d'une fois parce que j'étais muet. Quand je vous disais qu'être différent n'apportait que des ennuis, je le pensais réellement. Mais au moins, il eut enfin la décence de se mettre à travailler. Je savais d'avance qu'il ne prendrait pas longtemps, soit disant par manque d'inspiration mais sachant qu'il n'allait pas me dessiner tel que j'étais actuellement, il allait avoir une petite idée. Forcément.
Il lui fallut qu'une dizaine de minutes à tout cassé. Pour ma part, j'avais fini de noter les principales observations de première heures que j'avais fait sur ma chenille. Je levai les yeux quand il se leva pour m'apporter le carnet avec un "satisfait" des plus... énervés ? Je pris ce qu'il me tendait pour observer le dessin. En bébé. Il me voyait mignon malgré ce qu'il disait. Je permis à mes yeux d'afficher la petite tristesse que pouvait me tirer ceci. Sans fard. Je n'avais pas de souvenir de la sorte de moi. J'avais toujours été seul quand les scientifiques en avaient assez de moi. J'écrivis rapidement sur un bout de papier.
Merci. C'est beaucoup plus que ce que tu penses.
Malgré lui, il avait bien fait. Preuve qu'Adriel Vial pouvait tout de même me surprendre si je lui en laissais l'occasion. J'observais encore le dessin, à nouveau impassible mais presque nostalgique quelque part. Ce que je ne m'expliquais pas vraiment, mon enfance ne me manquait pas. Pouvait-on regretter ce que l'on avait jamais eu ? Les bras de ma mère, son étreinte. Je ne connaissais que sa musique. Sa voix ne m'avait jamais consolé. Enfin, je devais tenir ma parole. Je lui tendis un papier.
Ton carnet est sous ton lit, contre le mur, dans une boîte pour le protéger.
J'étais certain qu'il n'avait pas pensé à fouiller à cet endroit. D'ailleurs sinon, il ne serait pas venu, n'est-ce pas ? Je restai encore à regarder le dessin, calmement maintenant. Ça n'avait aucune importance que j'aie eu tout ce qu'un enfant méritait ou non. Le passé ne changerait pas et je n'avais pas envie de le changer non plus. Rien ne me disait que j'aimerai la personne que je deviendrais dans le cas contraire. Mon but avait un sens. Ma vie en aurait peut-être un. A moi de faire en sorte que le présent soit comme je le souhaitais.
Bonne journée à toi, je suppose, à ce soir.
Parce que franchement, je ne voyais pas mon colocataire rester alors qu'il me détestait pour mes petits caprices. Ils n'avaient pas le même sens de l'humour, c'était tout. J'arrachai doucement la page du carnet, remarquant qu'il ne l'avait pas signé et je la mis dans une pochette plastifiée après avoir rajouté la date, l'endroit et "le premier jour où Adriel me "parle" enfin". Puis je refermai le classeur et revenais à mes chenilles. Mon projet n'allait pas avancer tout seul.
Messages : 116 Date d'inscription : 16/02/2017
Adriel Vial
Newbie
Mar 4 Avr - 1:09
Tuer ou ne pas tuer
Encore un papier, et encore une fois, dommage qu’il n’ait pas encore l’option de le lui faire manger, pourquoi serais ce beaucoup ? En quoi ? C’était un dessin fait sous la contrainte sans la moindre envie n'une grande application, ce dessin n’avait absolument rien de bon ou plaisant. En plus, s’étaient quoi cette lubie « dessine-moi », des paroles de taré, de taré pur et simple.
Enfin, vint le papier qui intéressait Adriel, celui qu’il attendait depuis le tout début de cette foutue journée et enfin il avait une réponse absolument pas plaisante… son carnet sous…. Son lit. L’autre finirait par mourir, soit dans son sommeil, soit d’un accident.
-J’ai déjà regardé sous mon lit, te fou pas de moi.
Bien sûr il n’avait pas viré son lit, comme il l’avait fait avec celui de son camarade, mais il avait regardé, soulever le matelas, remis le tout, même séparé les draps des couvertures et appuyé sur les deux faces du matelas. Il avait également retiré la protection de l’oreiller pour la remettre à sa place ensuite, plus tard. Le blond tourna les talons avec un « salut » pour retourner directement vers leur chambre où il tira le lit pour récupérer le carnet, l’enfoiré l’avait caché dans une boîte de la même couleur que le mur… il finirait par se faire tuer l’autre, juste pour ça.
Une fois le lit repoussé, le jeune homme s'assit dessus et commença à dessiner de nouveau, une beau paysage, une forêt gigantesque, dévorée par le feu.